Rassembler et vérifier du contenu
Amnesty International a utilisé des techniques de recherche fondées sur des données en consultation libre pour obtenir et vérifier toutes les ressources présentées sur la carte des violences policières. Pour analyser les événements présentés sur la carte, le Laboratoire de preuves du programme Réaction aux crises d’Amnesty International, en collaboration avec des centres du Service de vérification numérique à l’Université de Californie, Berkeley, et à l’Université de Cambridge, a rassemblé près de 500 vidéos de manifestations publiées sur des plateformes de réseaux sociaux comme Instagram, Facebook, YouTube, Reddit et Twitter. Ces contenus numériques ont ensuite été vérifiés, géolocalisés et analysés par des enquêteurs disposant de compétences dans les domaines des armes, des tactiques policières et des lois américaines et internationales régissant le recours à la force.
Des chercheurs d’Amnesty International ont examiné et analysé les vidéos avant de décider lesquelles seraient affichées sur la plateforme. Les contenus ont été sélectionnés en raison de l’évidence de l’atteinte aux droits humains et de la diversité géographique qu’ils illustrent dans le contexte des manifestations du mouvement Black Lives Matter. Lorsque cela était nécessaire, les vidéos ont été éditées pour protéger l’identité des personnes impliquées ou empêcher que l’identité de personnes mineures soit révélée.
Note sur la protection contre le traumatisme secondaire
La surveillance des atteintes aux droits humains est traumatisante. Amnesty International a pris des mesures pour protéger le bien-être des équipes de recherche tout au long du projet.
Suivant des conseils et des lignes de conduite d’organisations telles que DART Centre, First Draft News, le Laboratoire de preuves recueillies par les citoyens (Citizen Evidence Lab) d’Amnesty International et Human Rights Resilience Project, nous avons œuvré à veiller à ce que les contenus les plus violents ne soient visionnés que par les personnes qui devaient obligatoirement les voir, à ce que tous les membres des équipes de recherche bénéficient du soutien nécessaire et à mettre en place une atmosphère qui permettait à chaque membre de l’équipe de partager ses expériences.
Il est indispensable de tenir compte du potentiel impact traumatisant de toute enquête analysant des violations du droit international relatif aux droits humains et du droit international humanitaire, que ces enquêtes soient menées sur le terrain ou à distance par un travail de recherche, et des mesures doivent être prises pour veiller à ce que les structures de soutien nécessaires soient mises en place.